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L'info marché du jour Pourquoi les cours du blé, maïs, colza à la baisse après les records atteints ?

À l'origine de la dégradation des cours... (©Pixabay, Terre-net Média // Création Terre-net Média)

Il n'y a pas si longtemps encore, les cours du blé, du maïs et du colza étaient au plus haut, et ce depuis début 2021 ! En ce mois de mai, changement radical d'orientation sous l'effet notamment de l'amélioration des conditions de culture dans de nombreux pays, et par conséquent des potentiels de production.

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En blé, comme en maïs et colza

Les cours décrochent en nouvelle récolte sur les marchés depuis quelque semaines, après avoir été au sommet pendant quatre mois. 

La raison n°1 ?

Une meilleure météo dans l'hémisphère Nord depuis début mai, après un début de printemps très sec : des pluies, répétées et conséquentes, sont enfin tombées en Europe de l'Ouest, en France notamment, aux États-Unis et au Canada (Midwest, nord US et grandes plaines canadiennes), « où les cartes météos affichent des apports supplémentaires à court terme », précise Marius Garrigue sur Terre-net.fr. Le retour du beau temps prévu à la fin du mois dans l'ouest européen pourrait relancer encore davantage les potentiels de production. »

Résultat : une amélioration notable de l'état des parcelles, et donc des perspectives de récolte.

En blé

« L’USDA a pris les observateurs à contre-pied en dégradant d’un point ce pourcentage », estime Marius Garrigue. Et les premières notations des variétés de printemps sont à leur plus bas niveau historique, à 45 %, contre 80 % un an plus tôt ! »

À noter : la chute des cours du blé a entraîné de premiers achats substantiels sur la prochaine récolte.

- sur le marché français : la meunerie et les fabricants d’aliment du bétail cherchent à couvrir leurs besoins sur la période estivale.

- à l’international : l’Algérie est aux achats pour des livraisons sur juillet, à 295 $/t C&F (218 $/t pour le 1er tender algérien de 20200/21) ; le Gasc aussi pour des chargements sur août (240 kt), d'origine roumaine sans doute, bien plus compétitive que les grains russes, ukrainiens, ou encore français. « La Tunisie a aussi lancé un tender pour 92 kt de blé meunier pour des chargements sur juin - juillet », ajoute l'expert.

En maïs

C'est sur la prochaine moisson que les cours du maïs chutent.

« Les cycles débutent dans des conditions idéales », fait remarquer le spécialiste des marchés agricoles.

En conséquence : une forte demande des amidonniers et fabricants d’aliment du bétail européens sur des livraisons estivales. Signalons que « la Chine aurait annulé des achats de maïs américain, tandis que le gouvernement continue de réfléchir à des mesures pour limiter les importations dans le pays ».

Sur l'ancienne récolte, « la situation s'annonce bien moins confortable », et les prix ont rebondi ces derniers jours.

« La période estivale s’annonce extrêmement tendue avec une collecte brésilienne qui risque de se révéler bien insuffisante pour assurer la période de soudure. »

En colza

La graine oléagineuse suit le canola canadien. « Notons toutefois que l'assolement français est au plus bas depuis 1997 ! Malgré les améliorations climatiques, la production 2021 serait à nouveau peu abondante. »

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